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Ceux du Forbot

Les dix paroles du fond du passé, Dix Commandements pour une Vie paisible
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8. Le prix de la liberté

Kamilia :

Le baron nous avait engagés, mais il s'était bien gardé de me montrer notre logement. Il avait négocié avec mon mari, lui avait fait visiter les lieux et s'était arrangé avec lui pour qu'il répare petit à petit. Mais la maison était invivable. Il n'y avait qu'une seule pièce en bas et une seule pièce en haut à laquelle on accédait par une échelle. J'avais trois petits enfants. Comment pouvais-je monter avec eux à l'échelle ? De l'autre côté, il y avait une grande pièce : un fenil, plein de vieille paille, jusqu'au plafond. Tout était pourri et plein de rats, épouvantable ! Il n'y avait pas d'eau dans la maison, pas d'électricité, aucun confort.

Nous avions des amis pharmaciens à Dinant. Ils étaient braves. Ils nous ont beaucoup aidés, ces gens-là. Ce sont eux qui nous ont dit que nous nous pouvions pas entrer à l'égrisoir dans l'état où il était. Ils nous conseillèrent d'aller voir sur place, tous les deux et de discuter avec le baron. Mon mari, même maçon, ne pouvait réparer cela seul. Il fallait démonter tout. Il fallait des charpentiers, des ardoisiers. La grande cheminée était complètement à refaire. Pour un seul maçon, il y en avait pour plus d'un an de travail à temps plein, rien que pour la maçonnerie ! L'état du bâtiment était lamentable. Mon mari en était conscient, mais il voulait vraiment quitter le docteur et il aimait beaucoup le baron.

Un dimanche, nos amis pharmaciens nous ont conduits sur place. La surprise a été de taille : J'étais ahurie ! Comment était-ce possible de nous mettre dans un endroit pareil ? C'était un taudis plein de rats. C'était épouvantable. J'étais fâchée contre mon mari qui avait accepté cela et lui ait vertement fait savoir : "Je ne veux pas vivre dans une maison pareille. Avec trois enfants de surcroît ! Il n'y a pas de place et je ne suis pas capable de vivre dans un taudis pareil."

Quand le baron, comme à son accoutumée, est venu nous rendre visite, je lui ai dit que j'avais vu l'égrisoir. Il n'a pas apprécié que nous y soyons allés sans lui et sans sa permission. Il m'a même dit que ce n'était pas à moi de négocier cela. Je lui ai fait valoir qu'avec trois enfants, je ne pouvais habiter un taudis pareil et que nous allions chercher autre chose.

Il s'est offusqué et toute sa famille avec lui, de ce que j'avais osé visiter sa propriété sans lui et que je me permettais de ne pas être d'accord. Sa mère a renchéri en nous traitant de prétentieux, prétextant que sa ferme en Flandre était encore en plus mauvais état et que les fermiers ne se plaignaient pas. J'ai répondu que je n'avais cure de ce que pensent les autres et que je n'habiterais pas là-dedans. Le pauvre baron a été obligé de retaper cette maison !

Il a pris des maçons, plusieurs hommes ; des plombiers, électriciens, charpentiers et menuisiers. Il a même fait construire une annexe, un vestiaire avec une toilette. L'escalier montait de là. En haut, il a fait quatre petites chambres, alors qu'il n'y avait auparavant qu'une grande mansarde. Il a vraiment bien retaper la maison. Cela lui a coûté très cher, mais il pensait à l'avenir. Un jour, peut-être, laisserait-il le château à son fils et viendrait-il habiter là ? Il a donc tout arrangé comme pour lui. Il a mis l'eau dans la maison, bien sûr. Mais voilà qu'il n'y avait pas de pression ! Il a donc acheté un hydrophobe, un moteur avec un grand réservoir. Ce moteur fonctionnait sans cesse, même la nuit, en répandant un bourdonnement dans toute la maison. Mais nous avions enfin l'eau courante. Quel plaisir ! En haut, il nous a aménagé une petite salle de bain. Tout était petit, mais il y avait l'eau courante, il y avait l'électricité.

Il a été chic de nous arranger ainsi l'égrisoir.

Pendant les travaux, il a loué pour nous une maison au village. Nous n'avions rien : ni meubles, ni rien. Je me disais : "Voilà trois ans que nous sommes là et nous n'avons toujours rien, maintenant c'est assez !".

En Hongrie, j'avais conservé quelques bijoux qui par bonheur avaient échappé aux hordes sauvages. C'était tout ce qui me restait : une ultime réserve. Ce n'était pas grand chose, mais tout de même... Je me disais qu'il nous fallait enfin des meubles à nous. Puisque nous allions nous installer à l'égrisoir, c'était le moment.

Ma soeur travaillait à l'ambassade grecque et c'est ainsi qu'elle a pu les faire sortir et me les envoyer. J'avais un collier de perles fines. J'ai donc écrit à Paris, car je savais qu'à Paris, il y avait le marché international des perles fines. Les brillants, c'est en Belgique, à Anvers. Les perles, c'est à Paris. Alors, nous avons écrit à Paris, à un ami hongrois en lui expliquant notre désir de vendre mes perles fines. Pour acheter des meubles. Je lui proposais de lui envoyer mon collier pour qu'il le vende.

Cet homme m'a répondu une belle lettre, très gentille dans laquelle il m'écrivait qu'il n'avait pas le coeur de vendre mes dernières perles. Il m'a également transmis l'adresse d'une femme bruxelloise d'origine hongroise qui oeuvrait au sein de Caritas Catholica pour aider ses compatriotes. Il me donnait son nom et ses coordonnées. Quelle ne fût pas ma surprise : Je connaissais cette femme ! Nous avions fréquenté toutes les deux le collège Notre-Dame de Sion. Je me suis empressée de lui écrire, de lui expliquer notre situation.

Elle nous a immédiatement envoyé une équipe d'assistances sociales de Caritas Catholica. Elles ont vu que nous n'avions rien. Nous avons reçu des couvertures, des casseroles, des assiettes, des meubles, tout ce qui était nécessaire. Tout cela nous est tombé du ciel. Nous n'avons rien dû payer. J'ai conservé mes quelques bijoux. Les perles, je les ai données à ma fille. C'est tout son héritage.


Nous n'avions pas de voiture. Pendant des années, nous sommes restés sans voiture. Nous allions à pied. Nous marchions beaucoup. Plus tard, quand nous habitions à l'égrisoir, j'allais chercher le lait tous les jours au village voisin.

Nous étions à l'égrisoir, pas trop mal installés. Un jour, nous sommes même allés à Malonne en train, pour acheter un salon neuf ! Nous l'avons toujours. Notre pharmacienne et son mari nous ont beaucoup aidés. Je ne sais pas pourquoi. Ils étaient très gentils avec nous. Ils nous ont conseillé d'aller à Malonne acheter directement notre salon chez un fabriquant de meubles. C'était effectivement moins cher. Nous n'avons pas regretté le déplacement.

Viktor :

Comme garde chasse, je gagnais cinq milles francs, puis j'ai été augmenté régulièrement, comme tout le monde. C'était le même salaire qu'à la ferme, mais nous n'avions pas les mêmes avantages en nature. Nous avions un logement, mais il nous fallait payer le beurre, le lait, et cetera.

Mon travail de garde chasse consistait à surveiller le gibier. Je ne me déplaçais jamais sans mon fusil, mais je ne faisais pas que me promener ! J'ai beaucoup travaillé dans les plantations, à élaguer, débroussailler et même planter. Quoique le baron ne faisait guère planter. C'était trop coûteux !

Il m'arrivait de monter dans les arbres, jusqu'à 7 mètres avec une échelle. Je faisais le travail d'ouvrier forestier et entre temps, je m'amusais avec la chasse. Le travail de garde chasse m'amusait. Pour moi, ce n'était pas une obligation, mais un plaisir. Avant le communisme, je chassais beaucoup chez moi. Depuis toujours, le gibier a été ma passion.

A l'égrisoir, il n'y avait pas de sanglier. Mais un jour, des habitants du hameau voisin m'ont appelé pour m'informer qu'un gros sanglier hantait les environs. Il était sur mon territoire. Alors, j'ai pris ma carabine. Je l'ai cherché. Je l'ai trouvé. Je l'ai tué. Le baron était très content. Le voisin qui m'avait averti de la présence de la bête en a reçu un bon morceau. C'était ma part que le baron m'avait concédée. Je savais que cet homme était un braconnier. J'ai pris un bon morceau de viande. Je l'ai emballé. Je suis parti chez lui avec ma carabine pour faire impression. Ma carabine avait une lunette, ce qui permet de viser dans le sombre, à la tombée du jour, au moment propice pour le braconnage.

Je suis donc allé chez lui avec le morceau de sanglier et le fusil à lunette. Je l'ai remercié pour son information, mais je lui ai également dit que tout le monde savait qu'il braconnait. Je lui ai montré ma carabine en lui disant : "Avec ça, à trois cents mètres, je peux toucher votre bouton." La question n'était pas que j'avais l'intention de lui tirer dessus, mais il a été impressionné. Il n'a jamais plus braconné sur mon territoire.

Kamilia :

Et moi, je n'ai pas eu le moindre morceau de sanglier ! Tout ce que le baron t'avait donné, tu l'as porté au braconnier.

Viktor :

Le reste de la bête, le baron l'a vendue à un boucher. Quand je tuais des lapins, je les donnais également au baron qui savait en tirer profit.

Je recevais mon salaire, j'habitais la maison gratuitement. J'étais content. Tout le gibier que je tirais, c'était pour le baron. Une fois, j'ai reçu du bois de chauffage, au début, grâce à une réflexion d'un ami du baron qui s'est émerveillé de tout le bois qu'il y avait dans la propriété et autour de la maison : "Vous ne devez pas en manquer", me dit-il. Je n'ai rien répondu. Le baron était un peu gêné devant moi. Un peu plus tard, il m'a apporté un peu de bois coupé avec sa Jeep.

Très vite, nous avons décidé de nous chauffer au mazout. C'était plus facile et nous préférions payer le mazout que le bois que le baron vendait à un bon prix. Nous avons acheté une citerne, nous l'avons installée. Nous étions bien.

J'aimais mon travail. J'organisais des battues pour le baron, sans problème. Il y avait beaucoup de gibier : du faisan, du chevreuil, du lièvre, parfois des perdreaux. A l'époque, il y avait beaucoup de lièvres et beaucoup de faisans. Je les soignais, tirais les mordants, quelques renards et j'ai menacé les braconniers !

Il y avait du beau chevreuil. Sur une journée, on tirait douze ou treize pièces. Je n'ai rien fait de particulier pour attirer le chevreuil, si ne n'est de veiller à conserver le calme de la forêt.

On me disait bon tireur. Quand le patron chassait avec ses invités, mon rôle était de les suivre, pour achever ce qu'ils avaient blessé ou manqué. Le baron n'était pas très bon tireur. Parfois, il préférait ne pas tirer que de rater la cible devant moi. Il criait alors en me disant : "C'est à vous ! Celui-là est pour vous". Un jour, il m'a dit avec humour : "Vous êtes le meilleur tireur de Belgique après moi."

Avec ma femme, nous avons souvent ri de ces petites choses. J'étais né chasseur, dans une propriété plus vaste, plus riche que celle de mon patron. J'avais été à sa place. Lui ne sera jamais à la mienne.

Kamilia :

C'était triste d'avoir des patrons médiocres qui prétendaient nous en remontrer, mais ne pouvions pas nous fâcher. Nous n'en avions pas les moyens. L'humour nous a aidé à supporter l'humiliation.

Viktor :

Heureusement, nous avions nos petites vengeances, comme chez le docteur, quand il s'était mis dans la tête d'acquérir un cheval. Il s'était bien gardé de me demander conseil. Quand la bête est arrivée, j'ai tout de suite vu qu'elle n'était pas en bonne santé. Je le lui ai dit, mais il n'a pas voulu me croire, bien au contraire, son attitude était méprisante. Il a gardé le cheval, mais pas longtemps. Malgré le vétérinaire, le cheval a dépéri jusqu'à la mort. Pour cacher sa gêne, le docteur sifflait. Quant à moi, je jouissais sans plaisir de la satisfaction d'avoir eu raison. Il aurait certes gagné à utiliser mes connaissances !

J'ai eu aussi des plaisirs, comme le jour où le baron m'a offert une moto pour que je puisse facilement me rendre sur ses terres plus éloignées. C'était une moto tout terrain, idéale pour mon service.

Kamilia :

Par contre, moi, pendant qu'il roulait en moto, chaque jour, je me rendais à pied au village voisin pour aller chercher le lait et faire les courses. Je ne pouvais pas utiliser la moto, le baron avait été clair sur ce point là.

Un jour, il pleuvait tellement que j'ai attendu que mon mari rentre de sa tournée et je lui ai demandé d'aller chercher le lait. Pour lui, avec sa moto, c'était une petite course dont il s'acquitta sur-le-champ. Il a accroché la cruche à son guidon et est parti.

Comme il rentrait, une amie comtesse arrivait chez nous. Elle a vu mon cher mari trempé dans cette énorme pluie, avec la cruche de lait qui pendait au guidon. Elle a eu pitié de lui.

Quelques jours plus tard, son mari nous téléphonait pour nous annoncer qu'il nous donnait une voiture d'occasion, pour que je ne doivent plus marcher par tous les temps pour me rendre au village. Sa femme lui avait expliqué l'intransigeance du baron et comment mon mari était trempé quand il avait tant plu.

C'était une vieille Fiat. Elle n'a tenu que quelques mois, mais elle a changé notre vie, surtout la mienne. Je pouvais enfin me déplacer facilement.

Nous avions un si petit revenu, nous avions tellement peu, que je me suis décidée à travailler à l'extérieur. L'ancienne locataire de l'égrisoir, la valeureuse qui avait habité le taudis qu'il était avant notre arrivée, m'a informée de ce qu'une école cherchait quelqu'un pour remplacer le concierge malade. Le pauvre homme était dépressif depuis des mois. Il venait de craquer. Il en avait pour un moment.

Je suis donc devenue portière à sa place. J'ouvrais la porte pour les professeurs, leur faisais du café, leur petite vaisselle. Je devais également bien veiller à ce que les enfants ne sortent pas. Il me fallait aussi nettoyer des tas de choses. C'était une école libre, gérée par des soeurs. Je n'étais pas déclarée. En contrepartie, je recevais un peu plus d'argent. cela m'arrangeait bien, car je ne gagnais vraiment pas grand chose.

J'y suis restée un peu plus d'un an, puis j'ai fait une bêtise : dans la salle de physique, il y avait un énorme pupitre en bois massif. Il était très lourd. Un ouvrier chargé d'une réparation m'a demandé de l'aider à déplacer cet immense pupitre. Il était tellement lourd qu'en le soulevant, j'ai été terrassée par une douleur inqualifiable. Mon dos était croqué. Je ne savais plus bouger. On m'a emmenée à l'hôpital. Je suis restée couchée deux mois dans un corset de plâtre. Les enfants se sont débrouillés avec mon mari pour le ménage. Je n'ai reçu aucune indemnité pour cet accident de travail, ni assurance, ni mutuelle. Je ne me rendais même pas compte que, déclarée, j'aurais été couverte pour ce genre de risque. Quant on est immigré, on est trop souvent ignorant ! Nous ne savions pas que le travail était réglementé, qu'il y avait un salaire minimum auquel nous avions droit, des assurances obligatoires pour le patron, une protection sociale. Personne ne nous a jamais expliqué cela. Étrangers, nous étions pigeonnables à souhait !

Une fois le plâtre enlevé, j'ai pu reprendre mes activités ménagères. Il était grand temps que ma fille aînée retourne à ses études ! Je me sentais mieux. Mais, ma forme retrouvée, voilà qu'il n'était plus question de reprendre ma place à l'école. J'avais été remplacée !

Par bonheur, des professeurs cherchaient une femme de ménage, pas très loin de chez nous. C'était un couple avec trois enfants. L'homme était professeur technique et la femme enseignait le latin. J'y allais une demi-journée. Je devais tout nettoyer, repasser le linge, laver la vaisselle. Je n'arrêtais pas. Ma patronne était très contente de moi. Tout allait bien, mais de nouveau j'ai eu un accroc : La machine à laver est tombée en panne. Le technicien est venu pour la réparer, mais il fallait qu'elle retourne à l'atelier. J'ai aidé l'homme à charger la machine dans sa camionnette. Une demi-heure plus tard, je ne savais plus rester debout tellement j'avais mal au dos. Je me suis couchée là, devant les enfants que je gardais. Quand les parents sont rentrés, avec beaucoup de mal, je me suis glissée dans notre vieille voiture et ai réussi à conduire jusqu'à la maison. Mon mari me conduisit à l'hôpital et, de nouveau, je fus immobilisée deux mois dans un plâtre, du cou jusqu'au hanches.

Au bout de deux mois, j'étais remise, mais cette fois encore ma place était prise. J'en ai trouvé une autre, de nouveau pour faire le ménage d'un couple étonnant : lui était un alcoolique, elle était une "voyageuse", comme elle disait. Ils avaient tout de même deux enfants. Là aussi, j'étais femme à journée. Je nettoyais et je ramassais la casse. Ces gens menaient une vie pas possible : Les assiettes volaient et les détritus salissaient souvent les beaux fauteuils. Mais je m'amusais beaucoup de leur humour. J'y suis restée quand même un an. Il m'arrivait de devoir les calmer tant ils se battaient, mais j'y ai aussi beaucoup ri, tellement l'homme était marrant.

Je travaillais aussi chez la comtesse. J'ai bien vitre compris que la voiture n'était pas vraiment gratuite.

Notre amie et bienfaitrice m'a d'abord demandé de garder ses enfants de temps en temps quand elle devait s'absenter, ce que je fis de bon coeur. Ensuite, elle m'a demandé de laver les chaussettes et les lainages des petits. Ils étaient dix ! Il fallait faire aussi un peu de ménage. Bon, je pensais que j'allais être payée, mais je n'ai jamais reçu un centime. Elle me donnait des légumes : des carottes, des oignons... J'avais tout cela dans mon jardin. Je n'en avais pas besoin, mais je lui disais merci. Je n'ai jamais osé parler argent avec elle. Elle ne m'en parlait pas non plus. Elle m'a donné aussi des vêtements de seconde main et j'avais eu l'auto.

Cette dernière était tellement vieille qu'elle n'a tenu que quelque mois. Mais grâce à mon travail, nous avions mis un peu d'argent de côté. D'autres amis de la noblesse se sont cotisés pour nous aider et nous ont déniché dans leurs relations une auto convenable qui nous a bien servi pendant quelques années. C'était une Ford, je m'en souviens. Nous l'avons payée avec nos économies, nos amis ont ajouté ce qui manquait. Avec cette voiture, nous sommes même allés en Hongrie, doucement, en nous arrêtant pour la laisser reposer et vérifier l'eau.


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