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Dix Paroles Pour une Vie paisible

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DEUXIEME PARTIE :

Les Dix Commandements à travers la Bible

1. Créateur et sauveur : un seul tuteur, un seul guide

Je suis YHWH, ton Dieu qui t'ai fait sortir d'Egypte, de la maison de servitudes. Tu n'auras pas d'autres dieux contre moi.

(Deutéronome 5.6-7)

Relations de Dieu à l'homme

Au temps des patriarches, chaque groupe avait son propre dieu avec lequel le chef du clan entretenait une relation privilégiée. Le Dieu d'Abraham s'est présenté à lui en ces termes : "N'aie pas peur, Abram, c'est moi ton bouclier". Dieu protégeait en effet le groupe qui le reconnaissait, mais il ne s'est d'abord révélé que partiellement.

Plus tard, il va prendre une dimension historique : "Je suis le Dieu de ton père, Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob", dit-il à Moïse. Enfin, par l'intermédiaire de ce dernier, il va se présenter à Israël tout entier :

Dieu parla à Moïse et lui dit : "Je suis YHWH. Je suis apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob comme Dieu puissant, Mais sous mon nom, YHWH, je ne me suis pas fait connaître d'eux. Puis j'ai établi mon alliance avec eux afin de leur donner le pays de Canaan, la terre de leurs migrations, où ils étaient des émigrés. J'ai entendu la plainte des fils d'Israël que les Egyptiens asservissent et je me suis souvenu de mon alliance. C'est pourquoi tu diras aux fils d'Israël : Je suis YHWH. Je vous ferai sortir des corvées d'Egypte. Je vous délivrerai de la servitude. Je vous revendiquerai avec puissance et autorité. Je vous prendrai comme mon peuple et je serai votre Dieu. Vous saurez que je suis YHWH, votre Dieu qui vous fait sortir du dessous des souffrances d'Egypte. Je vous ferai entrer dans le pays que, la main levée, j'ai juré de donner à Abraham, à Isaac, à Jacob. Je vous le donnerai en possession. Je suis YHWH.

(Exode 6.2-8)

Bien plus que "bouclier" qu'il était pour Abraham, Dieu devient le libérateur de tout un peuple. Par lui, la servitude va prendre fin, et ce, grâce à la fidélité du patriarche et de ses fils. Ceux-ci l'ont en effet reconnu comme le Dieu unique. Leur foi n'a pas fléchi. Ils ont donc gardé l'alliance, celle de la promesse et Dieu ne se dérobera pas.

Mais il arrive aussi au Dieu d'Abraham de se présenter à l'étranger, tel à Cyrus, le roi de Perse, dont il fera un "messie", c'est à dire un sauveur par lequel son peuple déporté va pouvoir retrouver sa Terre Promise. Son pouvoir n'est, en effet, pas limité à un seul peuple, il s'étend au contraire à la terre entière. Il va le faire savoir à un païen capable d'ouverture et l'instituer instrument de sa volonté :

Je suis YHWH. Il n'y en a pas d'autre : En dehors de moi, il n'y a pas de Dieu. Je te ceins sans que tu me connaisses, afin que l'on sache du soleil levant à son couchant, qu'en dehors de moi : néant ! Je suis YHWH. Il n'y en a pas d'autre. Je forme la lumière et je crée l'obscurité. Je fais le bonheur et je crée le malheur. C'est moi, YHWH, qui fais tout cela. Cieux, de là-haut, épanchez-vous telle une rosée et que les nuages fassent ruisseler la justice, que la terre s'ouvre, produisant le salut ; qu'elle fasse germer en même temps la justice. C'est moi, YHWH, qui ai créé cet homme !

(Esaïe 45.5-9)

Bien sûr, Dieu est aussi le créateur, le tout-puissant ; le Dieu de la terre entière et pour tous les peuples, ses paroles sont la porte du salut :

Car ainsi parla YHWH, le créateur des cieux, lui, le Dieu qui a formé la terre et l'a faite, qui l'a affermie, qui ne l'a pas créée vide. Il l'a formée pour qu'on y habite. Je suis YHWH, il n'y en a pas d'autre. Je n'ai pas parlé en cachette dans un coin sombre de la terre : Je n'ai pas dit à la postérité de Jacob "Cherchez-moi dans le vide." Je suis YHWH. Je dis ce qui est juste, je révèle ce qui est droit. Rassemblez-vous et venez, approchez tous ensembles, rescapés des nations. Ils ne connaîtront rien les porteurs de bois sculpté, ceux qui prient un dieu qui ne sauve pas. Racontez et avancez, tenez même conseil ensemble ! Qui a fait entendre cela depuis le passé lointain et dès lors l'avait annoncé ? N'est-ce pas moi, YHWH ? Il n'y a pas d'autre dieu en dehors de moi. Un dieu juste et sauveur, il n'y en a pas, excepté moi ! Tournez-vous vers moi, tous les confins de la terre et soyez sauvés. Car je suis Dieu. Il n'y en a pas d'autre. Sur moi-même, j'ai juré. De ma bouche est sortie une parole affinée et irréversible "Devant moi, tout genou fléchira et toute langue prêtera serment en disant : C'est seulement en YHWH que sont justice et puissance.

(Esaïe 45.18-24)

Dieu est donc également l'enseignant grâce auquel les hommes ne resteront pas dans l'ignorance. En cela, et parce que les hommes s'inclineront devant lui et lui seul, il sera le sauveur de tous les peuples. Mais c'est à l'homme de le chercher, de le reconnaître afin de jouir de ses bienfaits :

YHWH, ma force et ma protection, mon refuge au jour de malheur, vers toi, des confins de la terre viendront les nations et elles diront : "Nos pères nous ont seulement donné du mensonge en possession, de la vanité en laquelle il n'y a rien d'avantageux. Est-ce qu'un homme se fera dieu, si ceux-ci ne sont pas dieux." C'est pourquoi me voici, les informant : A ce coup-ci, je vous ferai connaître ma main et ma vaillance. Et ils sauront que mon nom est YHWH.

(Jérémie 16.19.21)

Des hommes idolâtres renieront donc leurs coutumes ancestrales pour reconnaître le Dieu qui, non seulement sauve et réconforte, mais procure de surcroît la connaissance. Pour bénéficier de ces bienfaits, ils doivent cependant reconnaître l'absurdité et l'inutilité des idoles qui ne sont même pas des dieux !

En résumé, d'abord créateur, puis libérateur, Dieu est aussi législateur et juge. De plus, il représente, contient en lui et dispense tout ce dont l'homme a besoin. En répondant aux interrogations de ce dernier, il le sort des ténèbres de l'ignorance. Il est donc le bouclier protecteur contre les affres de la pensée. Par sa puissance, il protège contre les éléments que l'homme ne peut maîtriser. Par ses commandements, il donne les moyens du bonheur, tant individuel que collectif. Ses discours s'adressent, en effet, tant aux individus qu'à la société. Sa législation vise à rendre cette dernière harmonieuse avec, en relation de cause à effet, la sérénité des premiers.

D'abord Dieu d'un seul homme, le patriarche Abraham, le créateur devient le Dieu unique et personnel d'un peuple qu'il libère et guide vers une terre. Mais son œuvre sera plus vaste : Il finira par se révéler à la terre entière en tant que seul créateur et seul sauveur. Source unique de la "connaissance", il est le guide qui conduit au bonheur et à la paix.

Pourquoi dépenseriez-vous de l'argent pour ne pas avoir de pain et vos efforts pour ne pas être rassasiés ? Ecoutez: Soyez à mon écoute et faites bonne chair. Et tu te délecteras dans la graisse de vos aspirations. Tendez vos oreilles et venez à moi. Ecoutez et vous vivrez.

...

Vous sortirez dans la joie et vous serez ramenés dans la paix. Montagnes et collines exploseront en acclamations sur votre passage et tous les arbres de la campagne battront des mains.

(Esaïe 55.2-3...12)

J'écouterai ce que dira le Dieu YHWH quand il dira : Paix-sérénité pour le peuple et pour les fidèles s'ils ne retournent pas à leur sottise. Tout proche est le salut des respectueux et la gloire de demeurer dans notre pays. Fidélité et vérité se rencontreront. Paix et justice s'embrasseront. La vérité germe de la terre et la justice se penche du ciel. Aussi, YHWH donnera-t-il le bonheur et notre pays donnera sa récolte. Le droit marchera devant lui et ses pas traceront le chemin.

(Psaumes 85.9-14)

Relations de l'homme à Dieu

Qu'il se soit révélé progressivement en apparaissant aux patriarches, puis par l'intermédiaire des prophètes ou qu'il soit la réponse de l'homme à ses propres besoins, Dieu est en tout cas et avant tout la force de celui qui l'interpelle. Mais il est aussi une nécessité. L'homme a, en effet, besoin de lui :

Oui, près de Dieu, mon âme est tranquille. De lui vient mon salut. Lui seul est mon rocher, mon salut, ma forteresse. Je suis presque inébranlable.

(Psaumes 62.2-3)

Dieu, sauve-moi, car les eaux nous arrivent à la gorge. Je m'enlise dans un bourbier profond et il n'y a rien pour me retenir. Dans les eaux profondes, je vais couler. Le courant va m'emporter. Je m'épuise à crier. Mon gosier est en feu. Mes yeux sont usés. J'espère en toi, mon Dieu.

(Psaumes 69.2-4)

Tends l'oreille, YHWH, réponds-moi. Je suis malheureux et pauvre. Garde-moi en vie, car je suis fidèle. Sauve ton serviteur, toi, mon Dieu en qui je me confie. Prends pitié de moi, Seigneur, car vers toi j'appelle toute la journée. Réjouis la vie de ton serviteur, car vers toi, Seigneur, j'élèverai mon esprit. Seigneur, puisque tu es bon, indulgent et bienveillant pour tous ceux qui t'appellent, prête l'oreille à ma prière, YHWH et sois attentif à ma voix suppliante. Au jour de la détresse, je t'appelle puisque tu me réponds.

(Psaumes 86.1-7)

Trembler devant les hommes est un piège, Mais qui se confie en YHWH sera en sécurité.

(Proverbes 29.25)

Dieu est donc bien un cadeau précieux pour l'homme face à ses craintes et ses incertitudes, les "ténèbres" que l'intelligence humaine perçoit mais ne peut résoudre. Certes, le champ des connaissances s'élargit de plus en plus. Dans bien des domaines, l'obscurité fait place à la lumière du savoir. Dieu devient-il pour autant moins nécessaire à l'homme ? Où est le savant qui peut tout expliquer ? Et est-il en contradiction avec la volonté de Dieu, l'homme qui cherche à savoir ?

Si ce n'est que tu crieras vers la raison, tu élèveras ta voix vers l'intelligence, que tu les solliciteras comme de l'argent et comme des trésors, tu les chercheras ! Alors tu comprendras que tu vénérais YHWH et tu trouveras la connaissance de Dieu, car, de sa bouche, YHWH établira la sagesse, la connaissance et l'intelligence.

(Proverbes 2.3-6)

L'intelligence mènerait donc à Dieu ? Bien sûr ! Mais, l'homme doit être humble et reconnaître qu'il ne sait pas tout. Les médias nous abreuvent de soit disant vérités : déclarations de spécialistes, résultats d'enquêtes et autres études. Vérités souvent effrayantes. Nous nous inquiétons. Puis, ouf ! Une autre vérité nous rassure. Les informations nous brassent. Où est la vérité ? Laquelle ? La mienne ou celle de l'autre ? N'est-ce pas seulement celui qui croit tout savoir qui a tord ? Et franchement, la perception du monde vaut-elle une guerre ?

Tu garderas l'intrigue au-dessus de toi. L'intelligence t'en préservera, te délivrant de la voie mauvaise, de l'homme aux propos pervers, de ceux qui abandonnent le chemin de la droiture pour emprunter des voies ténébreuses.

(Proverbes 2.11-13)

Nous y voilà à nouveau ! Le comportement l'emporte sur l'idéologie. Mais bien sûr, en toute circonstance, il nous faut faire preuve d'esprit critique, de discernement en questionnant la raison et en recherchant continuellement le bon-sens et en étant ouvert au savoir et aux autres. Il restera, en effet, toujours pour chacun quelque chose à apprendre. Le dixième commandement, nous le verrons, précise en quoi pêche l'homme qui présente ses connaissances comme la vérité absolue. La vérité des vérités n'existe pas. Ou plutôt, aucun homme sincère et honnête ne peut prétendre la posséder. Elle est un mystère, une interrogation permanente, le tourment de l'humanité. Pour celui qui veut, il y a Dieu. Il sauve de l'obscurantisme, de l'intolérance et des affres du non-savoir. En cela, il rend l'homme heureux :

Que fidélité et loyauté ne te quittent pas ! Fixe-les à ton cou, écris-les sur la tablette de ton cœur. Tu trouveras ainsi la faveur et la perspicacité aux yeux de Dieu et aux yeux des hommes. Confie-toi en YHWH de tout ton cœur et ne t'appuie pas sur ton propre entendement. Dans toute ta conduite, tiens compte de lui et il dirigera tes démarches. Mais ne sois pas sage à tes propres yeux, vénère plutôt YHWH et détourne-toi du mal. Ce sera salutaire pour ton corps, rafraîchissant pour tes os.

(Proverbes 3.3-8)

Bien sûr, l'homme moderne n'attend plus de Dieu qu'il assèche un océan pour le salut d'un peuple. Les besoins de l'homme ont évolués. Par contre, même à travers les textes anciens, Dieu est toujours là qui répond encore à celui qui l'appelle :

YHWH est mon berger. Je ne manquerai de rien. Sur des pâturages verdoyants, il me fait coucher. Il me mène près des lieux de repos bien arrosés. Il me ranime. Il me guide par les bons sentiers pour l'honneur se son nom. Même si je marche dans un ravin d'ombre mortelle, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton et ta houlette, voilà qui me rassure.

(Psaumes 23.1-4)

Mais il y plus de 2500 ans, nous l'avons vu, Dieu était aussi et surtout législateur, non pas seulement dans le domaine religieux, mais dans la vie de tous les jours. Le sacré était intimement lié au quotidien de la vie. La Loi de Dieu se confondait avec la loi des hommes. Cette dernière apparaissait d'ailleurs comme devant être la stricte application de la première. Pour le peuple serviteur de Dieu, la bonne loi, c'était et c'est encore la Torah, parole de Dieu. A l'époque de sa rédaction, elle régissait les moindres détails de la vie sociale et privée. Mais elle présentait aussi, et elle présente toujours, l'espoir d'un salut terrestre collectif sur la terre promise et dans la paix universelle. Son enseignement visait et vise toujours à rendre l'homme heureux dans sa condition humaine, dans sa chair et en harmonie avec son environnement, c'est à dire avec l'ensemble de la création. Les commandements sont le fondement de ce bonheur :

Tu feras ce qui est juste et bien aux yeux de YHWH, afin d'être heureux et d'entrer en possession du bon pays que YHWH a promis par serment à tes pères. YHWH a promis de repousser loin de toi tous tes ennemis.

(Deutéronome 6.18-19)

Il est donc clair que, non seulement le bonheur, mais aussi la survie du peuple étaient tributaires du respect de la Loi. Dieu garantissait à Israël en tant que nation le droit à l'existence et à la paix sur la terre promise, mais il fallait en contre partie que l'homme abandonne ses folies idolâtres :

... Je ferai tomber vos morts devant vos idoles. Je mettrai les cadavres des fils d'Israël devant leurs idoles et je disperserai vos ossements autour de vos autels.

(Ezéchie16.4-5)

Le commandement "tu n'auras pas d'autres dieux" est donc très important. Son non-respect entraînerait la disparition de la nation. Il s'agit donc d'une responsabilité collective pour un salut collectif, ce qui explique la continuelle volonté des religieux d'interférer dans le domaine civil et politique. Mais malgré la révélation du Sinaï, le peuple n'a pu résister à la tentation et toute la période des Rois a été entachée de syncrétisme. Les prophètes expliquent la disparition du royaume du Nord, puis la chute de Jérusalem, les déportations, la destruction du temple comme le châtiment de Dieu suite à cette conduite idolâtre.

L'homme a cependant fini par se soumettre à ce commandement, puisque toute forme d'idolâtrie a disparu, non seulement de la terre sainte, mais aussi d'une bonne partie du monde. D'abord fortement contaminées par l'infidélité, les relations de l'homme à Dieu se sont donc progressivement améliorées, même si, de nos jours, Dieu n'est pas encore toujours bien perçu dans toute son infinitude.

Ce que Dieu attend de l'homme :

En conclusion, Dieu est unique car il remplit toutes les fonctions divines. Renier cela équivaudrait à ne pas reconnaître sa puissance et, par conséquent, à renoncer à ses promesses de salut. Bien plus, l'unicité de Dieu fait partie de sa nature : s'il n'était pas le seul ("en face de moi : néant"), il ne pourrait pas exister et tout s'effondrerait, jusqu'à l'existence, non seulement d'Israël, son peuple, mais de toute la création, son oeuvre. Heureusement, comme disent les prophètes, il y aura toujours "un reste" à la fois garant de l'avenir de l'humanité et témoin de la parole de Dieu. D'ailleurs, après la grande catastrophe de -587, le peuple de Juda, au lieu de se dissoudre à jamais dans la masse des autres nations, a pris conscience de la nécessité de préserver l'identité d'Israël en tant que peuple serviteur de Dieu. C'est ainsi qu'à Babylone, malgré les malheurs dont leur peuple avait été frappé, des scribes ont entrepris la conservation de la mémoire et la consolidation de la Loi et c'est ainsi que de ce grand désastre est né le judaïsme et tout ce qu'il représente en fait d'influences, non seulement religieuses, mais aussi culturelles dans le monde depuis plus de 2000 ans.

La naissance du monothéisme a été longue et difficile, car l'homme est rebelle" de nature, mais le Dieu unique s'impose inexorablement.

Pourquoi le monothéisme est-il si important ?

Tout simplement parce que le polythéisme serait la négation de la toute-puissance de Dieu et l'expression d'un manque de foi en lui.

Néanmoins, le commandement est négatif : "tu n'auras pas...". Il n'impose donc pas nécessairement la foi, mais, nous l'avons vu, cette dernière est nécessaire à l'homme pour échapper aux tourments des "ténèbres" et aussi pour pouvoir bénéficier des faveurs divines. Cependant, Dieu agrée l'homme pour son comportement, bien plus que pour ses sacrifices et ses prières. La droiture est de loin plus efficace que le culte.

Les textes suivants nous montrent que Dieu n'attend pas de l'homme un culte, mais plutôt le respect de la Loi et que la bonne conduite, c'est à dire la justice pratiquée avec amour et bonté, est de loin préférable au culte. Bien mieux, sans elle, ce dernier ne serait pas agréé de Dieu :

J'ai haï, détesté vos fêtes et je ne flairerai pas à vos assemblées... Ecarte de moi le brouhaha de tes cantiques. La musique de tes harpes, je ne l'entendrai pas. Mais que le droit coule comme les eaux et la justice comme un torrent intarissable.

(Amos 5.21-24)

... Amendez votre conduite et vos manières d'agir en pratiquant réellement la justice entre vous. N'exploitez pas l'étranger, l'orphelin, la veuve. Ne répandez pas le sang innocent en ce lieu. Ne courez pas, pour votre malheur, après d'autres dieux...

(Jérémie 7.5-6)

Quand j'ai fait sortir vos pères d'Egypte, je ne leur ai rien dit, rien prescrit en matière d'holocauste et de sacrifice. Mais voici ce que je leur ai ordonné "Ecoutez ma voix, alors je serai votre Dieu et vous serez mon peuple. Suivez bien la route que je vous trace et vous serez heureux."

(Jérémie 7.22-23)

Si tu élimines de chez toi le joug, le doigt accusateur et les paroles méchantes ; si tu te prives pour l'affamé, si tu rassasies l'humilié, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et l'obscurité sera pour toi comme le plein jour. YHWH sans cesse te conduira. Il te rassasiera dans les lieux arides. A tes os, il donnera la vigueur et tu deviendras comme un jardin arrosé, comme une source d'eau dont les eaux ne déçoivent pas.

(Esaïe 58.9-11)

Car c'est la bonté que je désire, non les sacrifices et la connaissance de Dieu plus que les holocaustes.

(Osée 6.6)

N'est-ce pas précisément ce message que Jésus est venu rappeler aux hommes ?

Tous ceux qui disent : "Seigneur, Seigneur" n'entrent pas au Royaume des Cieux, mais seulement ceux qui font la volonté de mon Père des Cieux. Beaucoup me diront en ce jour : N'est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton nom que nous avons fait de nombreux prodiges ? Jamais, je ne vous ai connus ! Ecartez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité !

(Mathieu 7.21-23)

Comme le corps sans le souffle est mort, la foi sans les œuvres est morte.

(Jacques 2.26)

Mohammed exhorte également en ce sens :

Vous n'atteindrez pas la piété vraie, tant que vous ne donnerez pas en aumône ce que vous aimez. Quoique vous donniez en aumône, Dieu le sait.

(Sourate III - 93)

Le Dieu unique, le guide universel attend donc bien de l'homme la bonté, le "HeSSeD".


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